Richesse des marques Françaises et Européennes / En période de crise, les marques investissent dans leur développement : usines, réseaux de distribution, recherche, e-commerce, anticipant le redémarrage de la consommation dans les pays riches et le décollage des pays émergeants. Les marques mettent en avant leurs ouvriers et leurs usines pour revendiquer leur nationalité et la qualité de leurs produits.
En 28 ans nous sommes passés du “Merde in France” (Gaumont Music) de Jacques Dutronc au Made in France, aujourd’hui premier au Top 50 de l’air du temps.
Jusque-là invisibles on assiste aujourd’hui, derrière une vitre - grand écran, à la starisation et à la mise en scène des professionnels sur leur lieu de travail : Depuis sa table de restaurant le client voit le cuisinier s’activer sur sa commande. C’est désormais sous nos yeux que les spécialistes de l’automobile réparent nos voitures fabriquées à l’étranger. Dans un pays qui a perdu son tissu industriel la valeur du travail manuel réalisé devant nous chez nous est devenue la garantie d’un travail de qualité, et la garantie de ne pas le voir partir à l’étranger :-( .
L’époque nous impose de produire local, d’acheter local, de manger local, de dépenser local, de s’amuser local. De vivre dans un monde neutre en énergie grise.
C’est la fin du bling-bling et le début du soft-bling. Les politiques comme les marques jouent sur le nouveau rapport riche/pauvre. Un nouveau discours qui mal exprimé peut s’apparenter à du populisme. Eco-conscientes, les Babybrand qui n’ont pas la possibilité de produire en Asie du fait de leur faible volume de production, sont à l’origine de la renaissance du Made in France et du Made in Paris. Encouragées par les pouvoirs publics, la presse et l’opinion elles vont contribuer à la création d’emplois locaux. Le quartier du Sentier et la banlieue vont redevenir un centre de production Made in Paris pour la mode et les nouvelles technologies.
Les imprimantes 3D dont la technologie et le prix son maintenant accessibles au grand public vont dans un premier temps permettre la fabrication locale de pièces de rechange (branche de lunettes, petite mécanique auto et autres) pour leur usage personnel. Mais dans un avenir proche, elles vont donner lieu à une véritable révolution industrielle. Des réseaux d’imprimantes-outils auto-réplicantes connectées en open-source vont permettre aux individus comme aux entreprises de créer des produits et d’échanger des compétences. Les machines paieront alors des cotisations sociales comme les salariés, elles y gagneront un supplément d’âme.